On est déja en Mai ?
Vous les jeunes. Tu es adolescent, tu as 15 ans. Tu te réveilles , érection matinale à l’appui, tu demandes à ta chère maman de te préparer un bol de chocolat chaud avec des tartines au chocolat. Tu ouvres le centre culturel de ta maison, c’est à dire la télévision, M6, de préférence. Soudain tu vois un clip de rock, Green Day « American Idiot ». Tu découvres un chanteur qui ose se mettre du noir autour des yeux, qui opte arborer un look « original ». Et là c’est la révolution, tu es un PUNK. Tu rentres dans la famille des Sid Vicious, Nina Hagen, Deedee et autres frères et puis il y a Billy Joe. Tu demandes à maman de t’acheter des converse, des épingles, un badge anarchiste, un sac Eastpak. Tu ouvres ton logiciel de P2P, tu tapes Green Day et tu tombes sur près de 10 ans de carrière. Tu rêves, tu t’imagines faire des concerts de rock, d’essaye de te frotter à des emos, à des rockeuses en culottes courtes, de vivre quoi. Tu achètes un pack de Panache, tu graves ta compile , tu invites tes amis dans ta cave passes en boucles des morceaux aux riffs plus commerciaux les uns que les autres. Cela ne vous empêche pas de faire des ersatz de pogos. Qu’importe vous buvez, vous buvez, Dylan, 17 ans a ramené un paquet de cigarette, tu tires ta première taffe , tu frôles l’apoplexie mais ce n’est pas grave, tu es ROCK aujourd’hui Charles-Henri. C’est toi le roi de la soirée, les flyers pathétiques que tu as imprimé et les invasions via email, sms le prouve aussi. Très bonne soirée hier. J’ai revu Marie qui est revenue de Londres. Marie n’a rien fait de ce que je n’aurai fait, elle étant porter sur la culture musicale afro-américaine des années 1975 et non le rock. Quel gâchis, c’est comme mettre un aveugle dans une rétrospective Dan Flavin, et excuser moi pour cette métaphore plus que douteuse. Qu’à cela ne tienne, elle dit qu’elle a flirté avec Thomas et que c’était bien. Les Anglais et Anglaises sont très cotées right now sur le marché des fantasmes, du moins c’est ce que j’ai cru comprendre. Tout le monde veut sa Séance de cinéma finie, on va voir un lait russe. On parle de tout, de rien, de passé, de présent. Mais pas de futur. On n’aimerai tant se projeter, vieux, avec un métier ennuyant, la flopée de mioches en moins quand même. On n’y arrive pas, on n’y arrive plus. Je ne veux plus faire cosmonaute et elle ne veut plus faire princesse. Je lis que Pete n’a pas injecté d’héro dans le bras de la groupie, il lui a pris du sang dans un but artistique. J’imagine bien la fan en train de simuler ‘Peter, suck, suck me , hmmm, it’s so good’ . Ne m’en voulez pas si je vous overdose avec dealer des Babyshambles , j’essaye de suivre le mythe tant qu’il est en vie.Kate et son Pete.